Depuis le confinement, une partie de la population est ou était contrainte au télétravail. Cette situation exceptionnelle provoque une saturation des réseaux, puisqu’elle entraîne une multiplication des réunions en visioconférence. Les besoins d’échanges restent nombreux entre collègues. La surcharge des réseaux engendre parfois des difficultés de connexion. Cette période très particulière est l’occasion de prendre conscience que nous sommes devenu·es hyper connecté·es et de découvrir que l’impact du numérique n’a rien de virtuel.
Rappelons que le numérique représente aujourd’hui 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette part pourrait atteindre les 8% d’ici à 2025 si nous continuons à augmenter nos usages au rythme actuel.
Voici quelques conseils pour réduire sa pollution numérique au travail.
Réaliser des visioconférences uniquement en audio
Skype, Zoom, Teams… grâce aux nombreuses applications de visioconférence, les entreprises se sont adaptées au confinement pour maintenir des réunions virtuelles. S’il est tentant d’activer la vidéo pour rendre ces échanges presque normaux, il faut savoir que le flux de données en audio consomment 1.000 fois moins de bande passante que la vidéo.
Organiser ses recherches sur le web
Lorsque nous travaillons, nous avons souvent plusieurs fenêtres ouvertes, dont la plupart ne sont plus utilisées. Une fois la recherche aboutie, il est donc important de fermer les pages internet dont nous n’avons plus besoin : en effet, nos navigateurs réactualisent en permanence les pages restées ouvertes, et pour cela font appel à des serveurs très consommateurs d’énergie.
Par ailleurs, utilisons le chemin le plus court pour effectuer une recherche. Pour ce faire, on peut ajouter à nos favoris les sites internet que nous avons l’habitude de consulter régulièrement, taper directement l’adresse du site ou utiliser l’historique, et employer des mots-clés précis dans les moteurs de recherche.
Ces mesures qui paraissent anodines permettent de diviser par quatre les émissions de gaz a effet de serre engendrées par notre recherche.
Limiter les mails et les trier
Il est plus pertinent de placer les documents utiles sur un serveur local ou une boîte de partage où chaque personne intéressée pourra venir les télécharger, plutôt que de les envoyer par mail. Cela évitera de faire voyager les données de votre fichier sur quelque 15.000 km avant d’atteindre chaque participant·e à la réunion.
Aussi, il reste important de ne pas multiplier les destinataires quand on envoie un mail. Lorsqu’on répond à un message par exemple, on peut éviter de laisser tous les collègues en copie si ce n’est pas nécessaire.
Pour éviter des transferts inutiles de données, pensons aussi à nous désabonner de newsletters qu’on ne lit pas et à installer un anti-spams.
Faire le ménage dans le cloud
Les personnes qui utilisent un cloud ont souvent l’impression d’avoir affaire à un espace de stockage infini et éternel, mais de grandes quantités de données s’y accumulent, entraînant une surconsommation d’énergie des infrastructures et nécessitant toujours plus de serveurs pour le stockage.
Afin d’y remédier, on peut désactiver les transferts automatiques de données, conserver uniquement le nécessaire et privilégier, dans la mesure du possible, le stockage de fichiers, photos et vidéos sur ordinateur et disque dur externe.
Éteindre l’ordinateur lorsqu’on ne l’utilise pas
Au-delà d’une heure de pause, l’ordinateur peut être éteint. On l’ignore souvent mais, en veille, un ordinateur utilise encore de l’énergie équivalente à 20 à 40% de sa consommation en état de fonctionnement.
En fin de journée, n’oublions pas d’éteindre complètement nos ordinateurs et de les débrancher de la prise pour éviter là aussi une dépense énergétique inutile.
Pour aller plus loin
Avec ces quelques conseils, vous êtes déjà parés pour diminuer votre consommation numérique au travail. Ces comportements doivent devenir des réflexes dans votre entreprise. Il est d’ailleurs peut-être temps d’embarquer tous vos collaborateurs dans une vraie réflexion sur votre impact sociétal et environnemental.